Décidément, je ne l’aime pas…

Ben oui, je n’aime pas Michel de Guilhermier, ou du moins la vision qu’il donne de lui dans son blog. Certains de ses billets sont intéressants, alors je reste abonné, mais 9 fois sur 10, je zappe. Au début, je me suis dit: »il se donne un genre serial entrepreneur libéraliste fashion médéfisé », maintenant, il me conforte dans l’idée qu’il est réellement cela. C’est dommage pour un homme aussi jeune. C’est son récent billet sur le vol de son scooter (eh oui…) qui déclenche le mien. Contexte: il va avec son pote Martin Genot en safari banlieue, et gare son scooter flambant neuf en s’étonnant de ne pas le retrouver après. Même à Paris, en plein 16ème, ça arrive; en un peu plus de temps, mais ça arrive.

lui mmm

Bien sûr, tous les clichés du safari sont là: les autochtones étonnament civilisés (sourire et cravate), la douceur de vie évidente (soleil, verdure), le paradis du travail (pas mal d’avantages fiscaux et sociaux), la vie simple et pas chère (expresso à €1,30), il manque juste la boutique de souvenirs avec grigri « Val d’argent bonheur », et les cartes postales pour faire complet. Et… horreur! On a volé la paire de chaussures de rando du bwana: que fait la répression? Mais tout rentre dans l’ordre. Le bwana est bien assuré d’avoir raison, les indigènes sont mal gardés, mais il a pu corriger son erreur en rachetant les bonnes chaussures meilleures encore que celles qu’il avait avant.

C’était à Argenteuil, avant-hier.

Il n’en est pas a son coup d’essai.

Citations.

  • Pour lui, « la niak est toujours un facteur de réussite [dans les entreprises], mais c’est encore plus vrai dans les petites structures »: si tu te plantes, c’est parce que tu ne bosses pas assez; pas à cause du manque de trésorerie, de la difficulté à obtenir des financements, à trouver les bons salariés, qui justemment habitent dans la banlieue d’à côté, à 15 km, mais 2 heures de transports en commun.
  • A la question posée aux clients, « recommanderiez vous notre entreprise à vos amis », il suggère de demander « est-ce que les cadres de l’entreprise ressentent bien l’extrême importance de [cette question]« : c’est le grand principe du « c’est pas ma faute, c’est celle des salariés ».
  • D’ailleurs, « un ancien Directeur Régional de Carrefour a récemment lancé un site d’e-commerce, et bien je peux vous dire que lui a tout compris », forcément, c’est devenu un patron.
  • « Une situation hyper dominante n’a jamais poussé une entreprise à accélérer ses innovations, ce n’est pas Microsoft qui dira le contraire » … et Apache, Php, Linux, dans le monde des serveurs web?
  • Envie de célébrité « le magazine Challenge nous mettait côte à côte [avec Michel-Édouard Leclerc] en citant les rares patrons blogueurs ! Ce qui à vrai dire n’est pas pour me déplaire ». Mais, il a « quelques idées sur la façon de prendre les choses en matière d’e-commerce pour créer des e-marchands rentables ». Par contre, « ‘c’est pour [lui] un fait, la notion de servir le client est souvent oubliée en France »: non, mais sa çoûte un scooter p;.

Je m’étais dit que j’essaierais de rencontrer le bonhomme, avant d’en parler, mais je n’ai pas de disponibilité avant mars, et son post pré-cité m’a donné l’intention. Voilà

Une grande part de ses billets (posts) sont en anglais. Et dans ceux qui sont en français, les anglicismes métier sont pléthore. Termes choisis: risk adverse, next step, learnings, retail is detail, customer-centric, post, sourcing, fulfiment, pure players, non attractif investment-wise, let’s discuss, in the works. Sans vouloir faire du Toubonisme ambiant, ça fait un peu « très étrange secte« !

Il me fait penser à ces jeunes épiciers (sortis d’écoles de commerce), plutôt imbus de leur personne, prêts à donner des leçons, mais pas à apprendre, sûrs de détenir la vérité, mais ne l’ayant pas encore appliquée… sans une once d’humanité, pétris d’égoïsme, corporatistes, et sans éthique. En gros des êtres ayant bien intégré le formatage e.s.c. , et qui sont encore pires ou paroxysitiques quand leur première expérience professionnelle est une entreprise qui a réussi. Ah oui, il parle d’éthique quand un X-ENA, la vraie élite de la nation en France, commet des actes qu’il rèverait de pouvoir faire, en étant sûr de ne jamais y arriver. Mesquinerie, et envie. Désolé de ce portrait peu engageant, mais lisez ce qu’il publie, et vous verrez, c’est sous-jacent, quand ce n’est pas évident.

Je lui donnerais bien quelques conseils profitables, mais je ne suis pas sûr qu’il écoute. Alors…

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