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août 10
15
Créer un nom pour une marque est un vrai métier. L’agence Nomen est très connue pour ses trouvailles emblématiques. Mais il y a aussi Enekia, Crénom, Demoniak ou encore Apanage.
Un bon nom doit satisfaire à de nombreux critères, par forcéments évidents, et couvrir de nombreux aspects du « branding ». Les équipes qui y travaillent sont composées « de linguistes, de créatifs, de chargés d’études marketing, de juristes, de concepteurs-rédacteurs » qui « développent des marques ou une identité qui répondront à [un] cahier des charges, tout en offrant une sécurité juridique maximale ».
Dans une moindre mesure, il en est de même pour les hashtags utilisés dans Twitter.
Les principaux critères produisant un bon hashtag sont:
Et même en réunissant tous ces critères, il n’est pas évident que le hashtag prenne.
Sans compter que l’usage peut faire qu’il soit modifié! Ainsi, l’un des plus célèbre, #FollowFriday est également noté #FF pour satisfaire au critère 5. Mais la longueur peut ne pas être un critère pertinent si le message est prioritaire. C’est ce qui à fait le succès de #JeanSarkozyPartout , loin d’être un modèle de compacité.
Twitter a également « forcé » l’usage de hashtags, pendant la coupe du monde. Les caractères proposés pour les pays (#fra pour la France), et le #WorldCup affichaient de petites icônes (drapeau ou ballon). Pour les afficher, il fallait utiliser les hashtags « officiels ». Tout autre hashtag n’avait pas d’effet. De même pour la journée mondiale de lutte contre le sida, chaque fois que le hashtag #red était mentionné, le tweet le contenant était affiché en rouge.
Créer un hashtag est donc un vrai métier, procédant d’une réelle réflexion en amont. Un hashtag créé sous une impulsion, aussi « romantique » que soit l’idée, a toutes les chances de ne jamais fonctionner!
Je vais prendre un exemple précis. Il y a quelques mois (plus d’un an en fait), nous cherchions comment identifier les tweets informants sur des évènements, ou des informations ayant trait à lÎle de la Réunion. Nous étions plusieurs réunionnais réunis autour de la table, de différents métiers, en relation ou non avec internet, mais tous utilisateurs de Twitter, ainsi que quelques twitterers influents métropolitains.
Et il n’existait pas de solution pour suivre de façon globale les informations produites par les nombreux comptes d’informations locales, ou par les pourvoyeurs de « scoops » sur Twitter. Les listes ne sont arrivées que bien plus tard, et tous les tweets d’un compte « réunionnais » ne concernent pas forcément une information propre à lÎle ou la citant.
Il fallait donc proposer un hashtag qui serait destiné aux résidents, mais surtout aux réunionnais de la diaspora, souvent coupés des sources d’information locale.
Citer l’Île n’était pas pertinent, car chacun proposait une solution différente: #Réunion, #LaRéunion, #IleRéunion #IleDeLaReunion… Le facteur d’appropriation était trop faible, et le risque de pollution important (hashtags citant des « réunions de travail » par exemple). Sans compter la longueur. Le meilleur contre exemple était d’ailleurs l’exemple caribéen: #Caraibes #Guadeloupe #Gwada #Martinique, sont autant de hashtags qui apparaissaient ensemble ou en lieu et place selon la génération de l’émetteur, raccourcissant d’autant la place destinée au message, obligeant un lien externe. Sans compter les nombreuses petites îles alentour. Regardez le tweet ci-dessous!
Une particularité des départements d’outre-mer est leur code postal, apparaissant sur les plaques minéralogiques: 971, 972, 973 et pour la Réunion 974. Nombreux sont d’ailleurs les véhicules qui en France métropolitaine arborent fièrement un autocollant reprenant se code sur le pare-bise arrière, souvent entouré de la silhouette de l’Île (comme sur ma voiture!). Et ce, bien avant que les plaques personnalisables régionalement n’existent.
Nous avons donc convenu d’utiliser 974, reconnaissable entre mille par tout réunionnais. Seul problème, Twitter n’accepte pas les codes ne contenant que des chiffres. De nombreuses variantes autour de 974 ont été rapidement écartées, car correspondant à des évènements sportifs US par exemple, ou à des marques déposées tant en Europe qu’aux USA.
Nous sommes finalement tombés d’accord sur #Tw974. « Tw » pour Twitter bien sûr (avec un « w » en lettre minuscule, rarement respecté dans l’usage ).
Et depuis sa création, #Tw974 est quasi unanimement utilisé par les titulaires de comptes individuels. Même si de nombreuses variantes on tenté de s’imposer, sans réel succès.
Créer un hashtag: un vrai métier.
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Mise à jour:
Et par des acteurs locaux, ne communiquant qu’en local.
L’histoire dira si cette option sera suivie d’effet Cette fronde est d’ailleurs conduite par des non-réunionnais, qui ne peuvent pas comprendre le sentiment d’appartenance existant autour du « 974″ pour les réunionnais expatriés. Ce petit groupe va même se moquer ouvertement de cet attachement au « 974″.
Spécialistes de la pensée unique, revendiquant une démocratie qu’ils interdisent dans leurs propres espaces web, il en émane un funeste parfum aux relents colonialistes.
Et c’est sans compter que nous sommes réunionnais, pas caribéens. C’est extrèmement différent. Mais nul n’est prophète en SON pays !
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août 10
11
Qui se sent coupable, s’amende ou se confesse.
Souvent sans qu’il soit même nécessaire d’intervenir. Spontanément.
J’aime ce proverbe car il s’applique souvent au #nauta , surtout dans sa forme la plus hypocrite. En effet, après avoir bien déversé sa bile, et pour peu que vous le fassiez remarquer de façon générale et publique, alors il vient expliquer son attitude en justifiant de moyens ou de propos fallacieux.
Pour rappel, [...] « ce proverbe se dit lorsque dans la conversation on vient à blâmer quelque chose en général, et lorsque quelqu’un, reconnaissant que sa conscience est chargée de ce tort, s’en fait l’application à lui-même. [...]
On trouve dans Juvénal un passage qui prouve que l’habitude trop fréquente de se moucher, même dans l’intérieur de sa maison, était quelquefois chez les Romains une cause de divorce. Le poète nous représente un homme qui dépêche un esclave auprès de sa femme pour lui signifier son congé.
« [...]
Source: Histoire générale des proverbes tome un C. De Méry édition de 1928
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août 10
9
Après plus de quatre ans de publications plus ou moins régulières, le Barrablog ferme ses portes.
Je ne supprime rien, mais je le fige dans l’état. Donc plus de publications.
En fait, je n’abandonne rien, ni personne! Je migre la totalité (archives et commentaires), vers WebRoutard.
Quand je dis je migre, je me suis en fait appuyé sur YL, qui a quasiment tout fait, parce que passer de DotClear à Wordpress ne se fait pas de gaité de coeur, et surtout nécessite une forte compétence. Merci donc YL, dont je ne donne ici que les initiales, pour qu’il ne soit pas harcelé par les besogneux en mal de compétences haut de gamme wordpress
Je vous invite donc à passer sur ce nouveau blog, dont le design est encore à voir. Le flux rss du Barrablog a été migré vers WebRoutard.
A bientôt donc!
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P.S.: si vous lisez ce billet depuis votre flux du BarraBlog, c’est que vous suivez déjà WebRoutard. Magie de feedburner!
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août 10
7
Je pense que le phénomène troll, comme tout élément dématérialisé, obéit à une longue traîne, doublé du phénomène David vs Goliath.
Un petit (forcément Nerveux, Agressif et Un Tantinet Aigri, un N.A.U.T.A. ou #nauta quoi) va tout faire pour essayer d’attirer l’attention d’un grand. Et l’abattre. Ce qui sur les médias sociaux revient à essayer de le faire sortir de ses gonds.
De plusieurs façons possibles pour le petit:
Sur Twitter, le phénomène est flagrant. D’autant que les #nauta sont en général entourés d’une cour de sous #nauta, ou l’aigreur est entretenue au quotidien. Contre l’Etat, le gouvernement, les concurrents, les gros twitterers, les confrères plus performants, les beaux (le #nauta est souvent peu gaté par la nature), les biens portants, les charismatiques (le #nauta est plutôt huitresque en la matière).
Et généralement, il existe un ratio (constaté) de l’ordre de 5xFollowers. Oui, le nombre de followers est encore un enjeu pour certains, bien qu’il ne soit pas réellement monétisable. Ainsi, si vous atteignez les 1,3k à 1,5k followers, attendez vous à être pris à parti par des twitterers ayant 250 à 300 followers. De même si vous dépassez les 6000, là ce sont ceux ayant 1,5k followers qui vous vivent mal. La longue traîne de l’activité #nauta
Double phénomène: le nombre de followers donne au #nauta la mesure de son importance factice. Trop petit, il n’osera pas attaquer un trop gros, par crainte de s’aliéner sa communauté: le #nauta est pleutre. Et il ne s’attaquera pas non plus à quelqu’un de sa taille, car il ne l’envie pas suffisamment: le #nauta est imbu de sa personne. De plus, il se réfugie derrière le syndrome David du phénomène DavidvsGoliath; il entend ainsi masquer la mesquinerie de ses intentions derrière l’apparente noblesse d’un combat perdu d’avance.
Le but? L’audience. Le frustré #nauta a besoin d’exister, même au travers de la polémique. Et il développe un fort sentiment de persécution. Tout en quémandant de la reconnaissance.
Bien sûr, le #nauta existe en dehors de Twitter. Il a parfois un blog (« Personne ne m’aime », ou « Je suis un rebelle incompris »), et parfois même gère des forums ou il règne en despote. Point de démocratie en #nautaLand!
Donc, #nauta de tous poils, ne venez plus! On vous a repéré, et on ne vous donnera pas l’audience que vous mendiez si pathétiquement! Nous, on est des winners!
mise à jour de plutard, diverses variantes de #nauta :
mise à jour du jour:
mise à jour un an après, Août 2011:
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